Presse

LA MOUETTE

« C’est une Mouette comme on ne l’a jamais vue, ce qui n’est pas rien, pour une pièce qui est une des plus jouées de par le monde, depuis le milieu du XXe siècle. […] Le metteur en scène retrouve toute sa fraîcheur et sa liberté d’action […]. Point de star ici mais un ensemble d’acteurs peu connus, qui sans esbroufe partent à la rencontre, à vue, de leurs personnages et de ce qu’ils leur racontent. On est à la campagne, en Russie mais n’importe où de par le monde dans la douceur d’un soir d’été, au bord d’un lac où se reflète l’ombre des sapins. […] Mais le plus soufflant, c’est la manière dont le metteur en scène fait monter peu à peu l’émotion, à travers son dispositif qui, au départ, peut apparaître comme purement formel. Dans son décor d’atelier ou de studio de cinéma, il joue de tout un paysage sensoriel, grâce au son, à la musique (signée par Nihil Bordures) et à l’image, toujours tournée en direct. La caméra semble vouloir passer la barrière des peaux et des visages, pour sonder les affects les plus profonds. […] C’est donc un théâtre intime d’une sensibilité et d’une délicatesse rares qu’offre Cyril Teste avec cette Mouette, en se fondant sur la belle traduction d’Olivier Cadiot. Un théâtre « écrit avec le cœur », comme il est dit dans le spectacle lui-même, dans lequel les comédiens n’ont pas besoin de déclamer ou de forcer le trait, mais peuvent rester sur leur intériorité.  »
Fabienne Darge, Le Monde, 11 juin 2021

« Grand maître de la performance filmique, Cyril Teste réussit son pari avec son adaptation en mode « théâtre-cinéma » de « La Mouette » : Tchekhov passe aussi bien à la scène qu’à l’écran. […] Le metteur en scène construit une sorte de pont invisible entre l’écrivain russe et des réalisateurs comme Bergman, Cassavetes et Desplechin. Avec la caméra, il épouse l’âme des personnages de cette comédie tragique, caresse leur peau, leurs visages, leurs sourires et leurs larmes. […] Scrutés de près par la caméra, incarnés avec une sincérité sans faille par une troupe totalement investie, les personnages de « La Mouette » nous semblent à la fois présents et lointains, se débattant avec leurs rêves avortés. Même filmés en gros plan, ils restent une énigme, comme l’a voulu l’auteur. Cyril Teste avait promis de ne pas tricher avec Tchekhov, de célébrer la vie sur le plateau après des mois de déconfinement. Mission accomplie. »
Philippe Chevilley, Les Echos, 28juin 2021

OPENING NIGHT

« Adjani est très bien entourée. Morgan Lloyd Sicard est très précis jusque dans la feinte exaspération. Frédéric Pierrot , interprète profond et fin, est lui aussi toujours excellent. Isabelle Adjani s’expose. Aux Bouffes du Nord, la proximité pourrait être tétanisante. Mais elle y va. Elle est dans le jeu, une heure vingt durant. Cyril Teste a pris grand soi du mouvement des caméras et à ce jeu, Adjani est souveraine.  »
Armelle Héliot, Le Figaro, 6 mai 2019

« Il est fort, Cyril Teste ! Arriver à nous faire oublier le film de John Cassavetes sorti en 1977, et à ne plus penser à Gena Rowlands ni à Ben Gazzara durant 1h20, ce n’était pas gagné d’avance. Le film, il le revisite, le réinvente, le transcende même et trouve en partie l’esprit de Cassavetes. Dans sa démarche, sa façon de bousculer nos attentes, dans l’investissement des comédiens, dans la place accordée à l’imprévu. Ce n’est pas rien. »
Mathieu Perez, Le Canard enchainé, 8 mai 2019

« Avec son usage de la vidéo tournée en direct et l’orchestration des images de la scène, des coulisses et du public, Cyril Teste développe un spectacle où théâtre et cinéma se complètent dans une danse juste et jamais gratuite […]. Poursuivie par une caméra mobile qui ne cache rien de ses émotions […] Adjani s’approprie le personnage de la star vieillissante, déglinguée par les doutes et de le chardonnay. Tout en variations, elle tangue, crie, chuchote des mots sur son métier ou sur la quête d’amour qui semblent écrits pour elle. Une mise en abime bouleversante et magnifique.  »
S.J, Le Parisien, 12 mai 2019

FESTEN

« Souvent, la technologie est un gadget intrusif et inutile au théâtre. Avec Cyril Teste, elle se fait oublier, au bénéfice d’une perception accrue, tant elle est fluide, presque musicale. Tout est filmé en direct et en temps réel, comme le repas, concocté par un chef dans une cuisine que l’on voit derrière une vitre sans tain, et auquel sont conviés quelques spectateurs. […] Du prince de Shakespeare, Mathias Labelle, qui joue Christian, a les habits naturels : gravité, fièvre blanche. Ce comédien, qui jouait déjà dans Nobody, éclate de Festen, où son jeu intense et retenu est saisissant. Ile st entouré d’une belle équipe, qui réunit des acteurs venus de tous horizons. »
Brigitte Salino, Le Monde, 25 novembre 2017

« Le combat [de Cyril Teste] pour marier théâtre et cinéma sur la scène des ateliers Berthier. Formellement, le metteur en scène livre un spectacle de haut vol, où l’oeil est autant sollicité par le jeu dur scène que par les (gros) plans sur écran. L’artiste fait littéralement feu de tout bois, habitant le champ et le hors-champ, la scène et les coulisses pour raconter l’histoire de cette fête de famille qui vire au règlement de compte tragique.  »
Philippe Chevilley, Les Echos, 30 novembre 2017

« On reste confondu devant la virtuosité [de Cyril Teste]. Ebloui par l’ingéniosité du dispositif scénique où plusieurs parties de la maison s’articulent. Et surtout par l’utilisation diaboliquement intelligentes de projections vidéo où le direct et les images préenregistrées s’entremêlent pour nous déstabiliser. Les quinze acteurs du Collectif MxM accomplissent un travail exemplaire. […] Brillantissime. On peut dire de Monsieur Teste ce que Valéry disait de son homonyme ; la bêtise n’est pas son fort ».
Jacques Nerson, L’Obs, 23 novembre 2017

NOBODY

« N’était-ce une séquence prête à l’avance […], tout est filmé en direct. La qualité du découpage dramaturgique est exaltée par l’extraordinaire maîtrise du cadre. […]
Falk Richter, et c’est là sa puissance, va bien au-delà des faits et des catégories sociales. Il est dans l’universel. C’est ce qui intéresse Cyril teste et son équipe, car un faisceau fourni de talents et d’intelligences est ici réuni : chef opérateur, lumière, musique, cadre… Les quatorze comédiens […], en plus de la jeunesse et de la beauté – et quelle photogénie ! – possèdent des personnalités originales, attachantes, de grandes qualités de sensibilité, de timbre, de malice. Il y a des soirs où on a la preuve que le théâtre et le cinéma, comme à l’aube du 7ème art, ont un destin commun et un grand avenir ensemble. »
Armelle Héliot, Le Figaro, 12 juin 2015

« Tout  n’est que maîtrise et précision, tant dans le jeu que dans la mise en scène. […]
Cyril Teste confirme ici son talent qui en fait un des très rares à savoir manier théâtre et vidéo. Il dirige tout aussi bien les comédiens qui sont excellents. »
Brigitte Salino, Le Monde, 14 juin 2015

« Là réside la force du spectacle de Cyril Teste, puisqu’il met le spectateur exactement dans la même position que les cobayes dont il observe l’agitation, les soubresauts et les relations. Le malaise grandit et l’angoisse s’installe : tout est à vue et on ne peut rien faire, comme toujours quand la tragédie est en marche. […]
La projection en direct suit une charte de création qui identifie la performance filmique, « forme théâtrale performative et cinématographique », dont le Collectif MxM aguerrit la manière de spectacle en spectacle, avec une maîtrise sidérante de ses conditions et de ses effets. […] La parfaite adéquation entre le propos, sa forme et son interprétation font de ce spectacle une brillante réussite, installant ses créateurs parmi les plus intéressants et les plus pertinents de leurs génération. »
Catherine Robert, La Terrasse, 12 juin 2015

CTRL-X

« C’est la première fois qu’un spectacle de théâtre montre à quel point un utilisateur peut devenir une mouche prise au piège de cet univers saturé. Tout a été pensé par Cyril Teste et son collectif pour que le harcèlement numérique fasse image. […] Le son, lui aussi joue sa partition. Un traitement habile qui permet de réaliser à quel degré un esprit fragilisé est une proie toute désignée pour ce monde virtuel et ultra-connecté. […] Et le texte de Pauline Peyrade ? Il épouse et sert ce principe d’éclatement technologique en restituant la multitude de paroles. Dans ce registre, il est vertigineux et pertinent. […] Avec son traitement visuel et sonore étudié, la proposition raconte parfaitement l’infernal tourbillon que peuvent engendrer les nouveaux modes de communication.  »
Marie-Pierre Générant, Le Temps

« Le jeu auquel s’adonne Cyril Teste avec la vidéo n’est pas une simple curiosité technologique. Il apporte une véritable réflexion sur l’image, mettant à la scène l’esthétique vidéo produite par la webcam, loin d’être anodine. Il flatte ainsi un imaginaire voyeur de la part du spectateur, se jouant de lui et le fascinant jusqu’à lui montrer ce qu’il n’a pas envie de voir. […] Le jeu de l’actrice entretient un mystère qui en fait une figure captivante pour le spectateur. Elle parle peu mais parvient à transmettre ses sentiments en ouvrant sa névrose au public. »
Adrien Volle, Sceneweb

TÊTE HAUTE

« Joël Jouanneau tisse ses textes avec la musique et la poésie de la langue et sait recréer un imaginaire singulier. […] Cyril Teste pour la mise en scène de ce conte contemporain fait surgir des images des pages du livre grâce aux techniques numériques, et entrelace jeu des deux comédiens, théâtre d’ombres et projections. Le merveilleux des contes. »
Françoise Sabatier-Morel, Télérama TTT

« La lanterne magique de Cyril Teste éclaire la nuit de ses spectateurs pour mieux leur faire savourer la poésie de Joël Jouanneau. L’image fascine tandis que le récit joue de ses ellipses et éclipses pour rendre actif le public. De quoi retrouver la saveur des couchers dans le noir, et celle des mots. »
Laura Plas, Les trois coups

« Comme un plongeon dans l’univers de la littérature pour enfants de Claude Ponti, Joël Jouanneau et Cyril Teste ont mis en images et en mots, le monde de l’enfance avec poésie et délicatesse. C’est profond et plein de sensibilité. Un véritable conte initiatique pour petits et grands. »
Céline Druart, La Voix du Nord

SUN

« Avec Cyril Teste, la scène est une page sur laquelle les corps des acteurs s’inscrivent dans des dessins nés de l’utilisation de la vidéo et de technologies sophistiquées. Cyril Teste s’amuse quand il entend parler de «nouvelles technologies». Pour lui, elles n’ont rien de neuf : il est né avec. Il les maîtrise aussi naturellement qu’il respire, et ne voit pas pourquoi il s’en priverait. Il n’est pas le seul, aujourd’hui, mais son talent le place très au-dessus de la mêlée. C’est extraordinaire ce qu’il peut imaginer, raconter et susciter avec ces technologies : des mondes s’ouvrent, profonds, délicats, sensibles. »
Brigitte Salino, Le Monde

« Poème voédo-théâtral, SUN plonge avec délicatesse au coeur de l’enfance, de ses rêves, de ses peurs, de ses sentiments. Il s’y déploie un amour délicat de cet âge où l’homme est mystérieusement présent dans le corps de l’enfant. Le respect y a sa place. Et personne ne se sert de personne. L’enfant, acteur du théâtre est sujet. »
Laurence Liban, L’Express 

« C’est un très doux spectacle, très juste, Il est comme une sorte de conte, un poème théâtral sur scène. […] C’est un spectacle très raffiné et très doux. »
Odile Quirot, Le Nouvel Observateur

RESET

« Au théâtre, l’utilisation de la vidéo sert souvent de caution à une modernité supposée.[…] A d’autres occasions, beaucoup moins fréquentes, elle participe du spectacle, en jouant d’un va-et-vient entre le vivant et l’artificiel. Elle remplit alors une fonction qui aiguise l’intérêt. Avec Reset, de Cyril Teste, on passe dans la catégorie supérieure, rarissime : celle où la vidéo, n’étant plus un ajout, devient théâtre. […] L’utilisation de la vidéo n’est pas formelle : elle travaille sur la narration. Filmés par des caméras motorisées, les comédiens nous emmènent dans les zones blanches de l’absence, inscrivant dans notre regard les lésions de la disparition. C’est très juste et très beau. »
Brigitte Salino, Le Monde

« Il est toujours heureux de découvrir un travail aussi accompli que Reset de Cyril Teste et son collectif. Reset veut dire “remettre à zéro”, comme vous le savez sans doute – sur les magnétophones par exemple… Remettre à zéro, faire table rase. le jeu se déploie vivement, en séquences brèves. On passe d’une grande boîte rectangulaire qui peut être belle maison moderne donnant sur le ciel ou clinique angoissante. Les parois de cette boîte mobile sont parfois des écrans où sont projetées les images vidéo, complètement intégrées au récit. C’est très bien. Très intelligent et sensible […] très bien mené, très original et très bien joué. […] L’intérêt du spectacle est qu’il puise dans la réalité, médicale, scientifique, psychologique, sociale, mais qu’il est un objet sensible, proprement “dramatique”. Une équipe à suivre absolument et que conseille Joël Jouanneau, collaborateur artistique de Reset . »
Armelle Héliot, Le Figaro

« L’auteur et metteur en scène Cyril Teste met en regard la question de la perte de soi et la question des origines. Il en démultiplie les correspondances de manière d’autant plus vertigineuse que les images filmées et projetées en direct dédoublent les angoissesincarnées par les acteurs du collectif MXM. Comme si nous n’en n’avions jamais fini, nous les hommes, d’interroger ce que nous sommes et ce qui nous fonde. »
Emmanuelle Bouchez, Télérama TT

ELECTRONIC CITY

« Cyril Teste et ses amis du Collectif MxM ont imaginé un dispositif scénique léger, dans des tons gris, qui donne une impression de mouvement permanent, en parfaite adéquation avec cette sensation de fractionnement, d’implosion, qu’évoquent les personnages de la pièce. En multipliant les points de vue, l’utilisation de la vidéo – comme dans tous les projets de Cyril Teste – et le travail de sonorisation des acteurs traduisent parfaitement le phénomène schizophrénique dans lequel Tom et Joy se trouvent aspirés. La pièce transpire l’angoisse et la bande-son met le cerveau sous pression. Ce qui n’empêche pas le rire. »
Maïa Bouteillet, Libération

« Avec les bribes de phrases en voix off, des images vidéo mitraillées sur écran mobile, des décors anonymes d’hôtels internationaux, la mise en scène révèle la manière dont est formaté le psychisme mutant d’un businessman hyperactif toujours entre deux avions, solitaire, branché sur portable, ordinateur ou MP3. Des personnages complètement déconnectés du vivant sensible, qui ne savent plus  très bien s’il sont dans le tournage d’un film ou dans la réalité du « businessland« . La mise en scène rend bien compte du discontinu des choses, de l’insignifiance du présent, de l’assujettissement aux images. »
Télérama T

« Explorant, depuis sa création en 2000, le rôle de l’image dans notre société surmédiatisée, le collectif MxM s’empare brillamment du texte du jeune auteur allemand Falk Richter pour créer un univers radical : étonnant mélange entre théâtre, vidéo et musique électro, il inaugure une forme inédite, sorte de no man’s land formel et existentiel, où le plateau se fait l’écho du vide de nos vies. »
Estelle Gap, Les trois coups